Maxime Zhang

Quand on me demande pourquoi je peins, je réponds que l’art fait partie du processus de la vie. Il en émerge et y retourne.

Depuis l’enfance je suis influencé par mon amour pour l’art des sceaux. Je suis originaire de Chine, de la région de Zhejiang et plus précisément de ce district appelé Qingtian dont la roche est réputée comme l’une des quatre meilleures pierres à sceaux.

En 1983, je me suis installé à Paris pour faire du commerce, et j’ai apporté mes passions dans mes bagages. Photographier, collectionner et courir les musées et les expositions sont des éléments essentiels de ma vie.

Les explorations artistiques des grands peintres d’Orients et d’Occident sont profondément marquées en moi. Les maîtres comme Fan Kuan, Ma Yuan, Zhang Daqian et Lu Yanshao illustrent la quintessence de l’art chinois du paysage dans lequel l’esthétique du vide et du plein et la maitrise des traits de pinceau donnent à ressentir qu’il y a en chaque être la fragilité des montages er la force des petits ruisseaux. En Occident, ce sont Cézanne, Matisse, Zao Wou-Ki et Gerhard Richter qui brisèrent les conventions, partirent à la recherche d’une nature vraie et s’aventurèrent sur le terrain de l’expression de soi.

Vivre en Europe est une part de vie en plus. Mes connaissances, mon imagination s’en sont trouvées enrichies, et l’art leur donne un espace immense pour s’épanouir. La création artistique est une exploration rigoureuse et temporelle, l’expression de la nature de l’artiste. Mes peintures sont des émanations de mes photographies, le noir et blanc y devient multicolore. À Paris, l’influence des idées artistiques occidentales, mêlées à mon enthousiasme et à mon énergie, la vigueur de la calligraphie, la structure des sceaux chinois et la composition picturale de la photographie ont créé la symphonie qui habite mes peintures. Elles sont l’expression de la fusion des cultures et de mon amour de l’humanité. Les émotions nées de la contemplation peuvent s’exprimer dans la peinture. Grâce à une imagination fertile, elle permet de passer des perceptions visuelles à la représentation artistique des mouvements perpétuels de la nature. Selon cette alchimie, avant que les conditions ne soient réunies, lorsqu’il manque encore un catalyseur pour que la chimie opère, à ce stade, un langage pictural original peut se construire…

Atelier Maxime Zhang
54 Rue Sedaine
75011 Paris